mardi 13 janvier 2015

Attention danger: Avant la concentration, la réflexion!

http://www.immoweek.fr/immobilier/actualites/logements-23/la-sni-cree-grand-paris-habitat-14380


Cet article doit nous interpeller car, à l'aune du Grand Paris et du plan de relance ambitieux de construction, il convient de ne pas reproduire les erreurs du passé.
Au premier rang de ces errements vous trouverez l'une des causes principales du malaise en île-de-france, de la délinquance sous toutes ses formes, ainsi que du communautarisme religieux ou non. Je ne dis pas que c'est la seule, je dis qu'elle est déterminante et celle sur laquelle notre action doit se concentrer de façon prioritaire.
Cette cause c'est la construction massive de grands ensembles!
Alors, il faut se souvenir et comprendre que le contexte de l'époque était tout autre. Au lendemain de la guerre, la pénurie de logements justifiait l'urgence de la construction. La "vie" dans les bidonvilles, de Nanterre à Gennevilliers, l'illustrait très bien. Il faut se souvenir aussi que les trois-quarts de la population n'avait pas accès à l'eau courante! Alors, naturellement, quand l'Hiver rigoureux de 1954 sévît, l'abbé Pierre appela  déjà avec vigueur au droit au logement!
Heureusement, notre chère Patrie est forte et, avec l'appui des trentes glorieuses, a redressé la barre et... dressé des barres. Car, il faut le dire, notre Vème République est forte aussi pour déplacer les problèmes afin de mieux les masquer. Patience est mère de sûreté dit-on... donc précipitation mère d'insécurité?
Alors aujourd'hui, même s'il y a urgence, il faut prendre le recul nécessaire à la réflexion. Tout naturellement, le bon sens devrait émerger: Si les logements sociaux sont déjà fortement concentrer en île-de-france et qu'il emerge de cette concentration un problème d'intérêt national (tel est le qualificatif employé pour désigner les quartiers prioritaires du NPNRU)  poussant à leur démolition...Hmmm, vous me voyez venir....pourquoi en construire davantage dans ces zones tendues?!
C'est pour le moins contradictoire avant de s'avérer illogique et contre-productif...Au sens évidemment où le produit recherché serait l'intérêt de la population et non celui du corporatisme du logement social et, à la faveur des partenariats "publics-privés", des divers promoteurs.

L'un des objectifs clairement affichés de la Société du Grand Paris est la densification qui, précisément, vise à concentrer les populations.
Alors, pourquoi pas, mais en visant la mixité sociale et en attirant plus de propriétaires responsables dans les quartiers!

Il est de la responsabilité politique de ne pas "bêtement" ou simplement répondre à la demande de logement social mais à nos élus, en tant qu'exécutifs, d'appliquer cette politique intelligemment, à savoir dans l'intérêt général (i.e. du plus grand nombre) en orientant la construction de logements sociaux. Car si nous n'avons pas la main sur la construction de logements privés, au moins devrions-nous être à même de décider de l'implantation des logements sociaux.

Et si vous décidez de céder aux exigences des demandeurs sociaux  au détriments des classes moyennes (qui ne demandent pas ou moins), ces dernières, représentant la majorité, continueront de ressentir encore longtemps les effets de la crise...
C'est ce que l'on pourrait appeler un crime de "lèse-majorité".


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